Les tours, des formes symboliques aux valeurs écologiques

Disponibilité Il reste 300 places
Tarif

9,00

Thème Architecture
Date 31 mars 2023
Heure 15h00
Lieu Salle Gilbert Fort (ex salle des Mutilés)

Intervenant (s)

PELLISSIER Martine

Guide conférencière.

Description

La monumentalité en architecture a plutôt mauvaise presse. Et pourtant, son expression la plus notoire, la plus riche aussi – la tour, a traversé l’histoire des civilisations avec un constant succès. Elle fait rêver, fascine aujourd’hui et surtout essaie de s’adapter aux contraintes écologiques actuelles.
Représentation du pouvoir des dieux ou escalier menant au Paradis en Amérique du Sud, en Inde ou à Sumer, la tour est aussi expression de puissance dérivée de connotations sexuelles car l’avènement de la culture du grain fait émerger un pouvoir masculin concentré sur ce symbole – l’Asie et l’Egypte abondent de ces monuments.
La religion d’ailleurs, quel qu’elle soit, apprécie particulièrement les minarets, flèches et dômes dominant nettement l’urbanisme environnant.
Puis à partir de la Féodalité ces formes prennent ancrage dans l’émiettement des centres de pouvoirs – il s’agit de se rendre visible, de façon évidente. La tour devient laïque. La Renaissance qui assume la domination de l’homme sur la nature théorise ces principes, repris logiquement au Siècle des Lumières.
La tour peut aussi isoler nettement un individu : les monuments commémoratifs depuis l’Antiquité le proclament.
Débarrassé peu à peu des contingences techniques, le XXème siècle peut alors engager une course à la hauteur hautement symbolique. Il faudra attendre les années 80 pour que la prise de conscience des ressources limitées de notre planète intègre dans cette copie des excuses écologiques – au bénéfice d’une Tour de Babel enfin réconciliée ?

Localisation

Salle Gilbert Fort (ex salle des Mutilés)

45 rue Mimont 06400 Cannes