Natures mortes espagnoles (du 17e au 20e siècle)

Intervenant (s)

	de BUZON Catherine
Historienne de l'art

Description

L’objet, réalité tangible, possède mille réalités : celle qui lui est propre, celle qu’il acquiert par le contact quotidien avec l’homme, celle que la lumière lui impose, enfin celles toutes subjectives dont il est doté par ceux qui le voient et non pas seulement le regardent. La vie est un songe, le monde un panorama d’apparences trompeuses. La Peinture en fait la démonstration par son existence même. Ce seront alors les “Vanités”, natures mortes ou bouquets de fleurs qui, dans un langage précieux parleront de la vie et de la mort, sa compagne : “ Comme une fleur l’homme naît et se fane et finit comme une ombre”. Les natures mortes en Espagne seront dotées parfois d’un message moral et ce sera d’une efficacité saisissante et inégalée chez l’artiste Valdes Léal. Souvent aussi, de simples compositions comme une ascèse, si concentrée chez Cotàn, ou subtile chez Velasquez. Zurbaràn développera de brillantes orchestrations et plus tard Melendez donnera au sujet toute son éclat. La création du 20ème s. se saisira autrement de l’objet, Dali, Picasso, Miró, ou le contemporain Lopez Garcia, livreront des images plus brutales ou insolentes qui posent des questions sévères à ce siècle-là.

Localisation